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Reporter sans lumière
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22 juillet 2007

La musique dans la tête et les pieds dans l'eau

Dans la famille des festivals hongrois, voici le petit dernier, le Balaton Sound Festival. Pour la première édition, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands, avec une affiche digne des plus grands festivals européens dans un décor de rêve

Une semaine après le désormais incontournable festival de Sopron, les organisateurs de l'usine à festivals Sziget ont présenté leur dernier bébé, le Balaton Sound. On était en droit de penser que le projet était prometteur au vue de leur expérience dans l'organisation de concerts à grande échelle. La petite ville de Zamardi au sud du lac Balaton a donc accueilli les festivaliers pendant 4 jours et 4 nuits. Ses rues, d'habitude calmes, ont  vécu au rythme, parfois outrageux, des frasques de ces nouveaux visiteurs.
Des visiteurs en grande majorité hongrois, ce qui n'est plus le cas au Sziget Festival et les prix, encore abordables pour la jeunesse magyare, y sont sans doute pour beaucoup. Il était même rare de croiser des étrangers et, malgré un couple français venu du sud de la France "un peu par hasard", la communauté francophone est restée très discrète.
Un détail étonnant quand on connaît la programmation du festival. En effet, deux groupes français ont été présentés au public. Leeroy, ancien membre du Saïan Supa Crew, est venu faire vibrer la foule avec son hip-hop "so french" mais dont les paroles n'ont plus le même intérêt qu'à l'époque du Saïan. Heureusement pour lui, la majorité du public n'a pas compris les paroles et sans un timing de festival très serré, il aurait pu revenir et céder au rappel insistant des spectateurs. L'autre formation francophone à l'affiche du festival n'était autre que Nouvelle Vague. Le groupe français qui reprend des tubes "new wave" à la façon "bossa nova" est très populaire auprès de la jeunesse hongroise et Il n'est pas rare d'entendre leurs chansons dans les "lounges" budapestois. Le succès était garanti et le résultat fut spectaculaire, le groupe ayant littéralement reçu une ovation du public.
Le reste de la programmation a été très européenne mais assez homogène, contrairement au Sopron festival. Les Hongrois d'Emil Rulez ! et de Yonderboi ont représenté leur pays, face aux Allemands Patrice et Kruder & Dorfmeister ou aux Anglais de The Brand New Heavies ou de Basement Jaxx. Au rayon révélation, les Anglais de Oi Va Voi, avec leur rock balkanique et leurs voix proches de Kusturica a emporté la foule dans un joyeux délire, alors que les autres ont pu observer le coucher du soleil en flottant sur le lac et en sirotant un cocktail. 

Les Beastie Boys en feu d'artifice

La musique électronique a aussi été au rendez-vous et les DJ étaient légions, le duo sexy de Client faisait transpirer les plus courageux dans un hall surchauffé alors que les DJ locaux, Superman et Palotai ont pris le relais pour la nuit, souvent accompagnés de DJ internationaux plus ou moins reconnus, à l'instar d'Adam Freeland ou de Tiga. Le dernier soir a offert la tête d'affiche du festival, les inventeurs du Hip-Hop, les quadragénaires Mike D, MCA, King Ad-Rock et le magique Mix Master Mike, plus connus sous le nom des Beastie Boys. Les New Yorkais, dont la musique oscille entre jazz, rock, bossa nova et rap, ont véritablement embrasé le public dans un show millimétré. La démonstration de scratch de Mix Master Mike avant le premier rappel nous rappelle que les Beastie ne sont pas morts. Alors quel plus beau cadeau les organisateurs pouvaient-ils offrir aux premiers festivaliers du Balaton Sound ?

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