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Reporter sans lumière
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9 août 2007

SZIGET 2007 - Coup d'envoi

Ca y est ! Après plusieurs semaines d'attente, à saliver devant le programme du Sziget 2007, les festivités peuvent commencer. Plus de 200 concerts et autres évènements culturels par jours, 60 scènes et près d'un demi million de visiteurs

Le petit festival qui vit le jour en 1993 a beaucoup grandi, les organisateurs qui ont surmonté de nombreux obstacles (obtention de licences et autorisations municipales, composition d'une affiche internationale, etc.) sont aujourd'hui à la tête d'une agence qui gère une dizaine de festivals en Europe centrale. Le Sopron Volt Festival, le Balaton Sound ou encore le FélSziget de Transylvanie sont autant d'évènements à succès organisés par la même compagnie. Les Hongrois ont-ils un savoir faire particulier dans l'organisation de telles manifestations ? La demande est-elle plus forte que dans les autres pays européens ? Toujours est-il que le Sziget festival n'en fini pas de grandir, au point de décourager certains Budapestois pour qui le festival est plus synonyme de désordre que de réel mouvement culturel. L'alcool, la drogue et les cohortes de touristes français et allemands dont la seule occupation est de dépenser leur argent fait déjà trembler les rues de la capitale magyare. Alors même si le Sziget est une machine à faire la fête, les organisateurs n'en n'ont pas pour autant oublié l'esprit original, culture et rock'n'roll, présentation…

La grande scène : de Manu Chao aux Killers

La grande scène, ou Nagy Szinpád dans la langue de Petöfi, se veut l'ambassadrice de l'éclectisme musical. Groupes à sensation, leaders des "hit parades" européens et autres groupes cultes se retrouvent donc dans un enchaînement parfois étrange. Ainsi, dès le premier soir vous pourrez retrouver Quimby et son rock psychédélique dont nous vous avons déjà amplement parlé, suivi de Manu Chao, qu'il n'est plus nécessaire de présenter. Deux artistes que tout oppose, vous avez dit éclectisme ? En vrac, vous pourrez également retrouver Mando Diao, Kaizers Orchestra, Gentleman, The Good, The Bad and the Queen, Gogol Bordello, Laurent Garnier, Pink Madness, Kispál és a Borz, Nine Inch Nails, Tool, Sinéad O'Connor, Juliette and the Licks ou encore la sensation rock du moment, les Killers. Une affiche qui a de quoi satisfaire les quelques 500 000 visiteurs qui sont attendus sur l'île, même si on se demande quelle est la logique de cette programmation hétérogène tant il semble qu'on a voulu faire venir les gros bonnets en accordant peu d'importance à la cible. Mais le festival ne se résume pas uniquement à la grande scène et la nouveauté cette année réside dans la scène Bahia.

Scène Bahia : coup de projecteur sur l'Europe de l'est

Petite surprise cette année pour les habitués du festival, la scène Bahia va accueillir des groupes venus d'Europe centrale et d'Europe de l'est avec un but avoué : promouvoir ces artistes auprès du public occidental. 14 pays seront représentés sur cette scène et pour Joszef Kardos, éditeur du programme pour le festival : "c'est notre rôle le plus important, Sziget doit être un pont culturel entre l'est et l'ouest de l'Europe." Il y a plus de 30 ans, alors que LGT faisait les beaux jours de la musique hongroise, les critiques musicales de l'Europe de l'ouest annonçaient que le futur du rock s'inscrivait peut-être de l'autre côté du rideau de fer. En tout cas, nous vous recommandons chaudement de laisser traîner vos oreilles autour de la scène, vous pourrez peut-être entendre le son expérimental de Srecna Mladina, le son engagé des Roumains de Luna Amara ou encore la précision chirurgicale des Croates de Bilk.

Théâtre et art de rue : un peu de douceur dans ce monde de brutes

Mais le Sziget, ce n'est pas que la musique. Une tente est dédiée à la danse et au théâtre et vous pourrez également tomber sur un des nombreux spectacles de rues dans les allées du festival. Nous reviendrons plus longuement sur cette scène dans nos pages électroniques mais notez tout de même l'avant première du nouveau spectacle du réalisateur franco-hongrois Pál Frénak, Instinct, que le petit monde de la danse contemporaine attend avec impatience. A vos cerveaux, la culture débarque à Budapest.

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