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Reporter sans lumière
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16 août 2007

SZIGET 2007 : Színház, la perle culturelle du festival

IMG_7047_petitLe théâtre est sans doute pour le festival Sziget ce que Budapest est au Danube, un trésor caché au milieu d'un périple épique de plusieurs milliers de kilomètres. De nombreux artistes viennent montrer ici leur dernière création, à l'ombre des grands groupes commerciaux

Danse contemporaine, théâtre traditionnel, art de rue, cabaret ou expérimentations hybrides entre musique électronique et impressions visuelles, la programmation des scènes de théâtre est à l'image de l'éclectisme du festival, comme une malle au trésor où on retrouve toute sorte de bizarreries intellectuelles qui emportent nos esprits le temps d'une représentation.
Le bal a été ouvert par le metteur en scène franco-hongrois, Pál Frénak et sa compagnie, que nous avons rencontrés pendant les répétitions. Né en Hongrie de parents sourds et muets, Pál attache beaucoup d'importance au langage du corps et si ses danseurs sont tous de nationalités différentes, cela importe peu car ils savent déchiffrer les gestes. Sa compagnie, fondée en 1989, a depuis évolué et présente cette année un nouveau spectacle, Ins
tinct. Pour Pál, il s'agit surtout de créer "quelque chose qui se cristallise et qui traverse les gens", les gens doivent se questionner, "qui nous habite ? qui sommes nous dans nos corps ?".
Le metteur en scène franco-hongrois, qui affirme avoir été inspiré par le philosophe Yves Deleuze, avoue que son spectacle n'est pas terminé. Selon lui, "il n'y a pas d'histoire mais une lecture possible, propre à chacun. L'œuvre, elle, est en constante gestation, ouverte aux nouvelles expériences. " Et si l'effet visuel est impressionnant en soi, il est également enrichi par une énergie musicale. Pour Pál, "la scène est un laboratoire musical, on compose en temps réel, en même temps que je mets en scène." Celui qui se dit "plus intéressé par l'être que par le savoir des gens", concède que le festival n'est pas l'endroit idéal pour une avant-première, mais au moins, "la jeunesse du festival se reconnaît dans son travail et souvent, revient voir les spectacles."

De l'impro, des stars, de la musique et de l'humour
Une jeunesse qui saura san
s doute apprécier les autres spectacles offerts dans la zone théâtre du festival. TÁP par exemple, une compagnie hongroise fondée dans le bar culte Tilosúz Á et qui s'est spécialisée dans l'improvisation. Les gens peuvent écrire des sujets sur un petit bout de papier et les acteurs brodent une histoire à partir de là (en hongrois uniquement malheureusement). Eszenyi Enik, encore, la célèbre actrice hongroise qui a déjà remporté le prix Kossuth (ndlr : équivalent des Césars en France), animera une soirée hommage, en interprétant des textes de poètes et écrivains féminins hongrois. Egalement lauréate du prix Kossuth, Bozsik Yvette était aussi de la partie jeudi dernier, la très influente metteur en scène présentait sa propre version de la Flûte Enchantée.
Les artistes français sont pour leur part très largement représentés, avec entre autres, la Compagnie Révolution, qui sait habilement mêler jazz et "break dance" avec des jeunes femmes magnifiques, en talons hauts et qui font du hip h
op. Le mélange est saisissant et même envoûtant. Emilie Simon propose, elle, une version théâtrale de son dernier album Végétal, avec lequel elle a remporté les dernières Victoires de la musique.
Enfin nous ne serions que
trop vous conseiller l'humour décapant des espagnols de Tricicle et leur dernier spectacle Tricile 20, les acteurs de la péninsule ibérique écument théâtres et cabarets à travers le monde depuis des années et sauront sans aucun doute vous faire passer une bonne soirée.

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